Les Éditions Lakalita ont lancé leur année 2022 avec la publication du roman de Aïcha Yatabary, intitulé Dans Le ventre d’un prince, disponible en librairie depuis le 24 janvier 2022. D’origine malienne, Aïcha Yatabary est essayiste et écrivaine résidente à Limoges en France. Médecin de formation et spécialiste en santé publique, elle est connue pour son engagement dans les activités humanitaires et pour sa lutte permanente pour le respect des droits de l’Homme en général, et ceux de la femme en particulier. C’est ainsi qu’elle se définit en même temps comme une femme de lettres et de sciences.
La carrière littéraire de Aïcha Yatabary prend de l’envol dès 2014, avec la parution de son texte poétique, Le Grand saut…, publié chez Edilivre. En 2015, elle publie respectivement deux romans intitulés La Mer n’est pas sucrée… chez Edilivre, et Le Banquet des marabouts aux Éditions L’Harmattan en Côte d’Ivoire. En 2018, son essai préfacé par Franklin Nyamsi paraît sous le titre : Afrique, développement durable et coopération internationale (L’Harmattan/Côte d’Ivoire). Ce livre qui « se veut bréviaire de politique concrète africaine », expose des tribunes et des réflexions « qui abordent des problématiques de santé publique, lutte contre le réchauffement climatique, genre, coopération internationale et bonne gouvernance ». Et en décembre 2021, elle a publié un recueil de nouvelles, Le banquet des cantatrices aux Éditions Takaba. Dans l’ensemble, ses œuvres abordent les questions liées à l’immigration clandestine, à la culture africaine et ses limites, à la religion, à l’amour, à la liberté de la femme africaine et sa sexualité entre autres.
Par ailleurs, sept ans après avoir créé le blog « Les douleurs muettes de femmes africaines », Aïcha Yatabary a lancé en 2021, le Prix de la Plume Engagée pour la Femme. Un prix littéraire international − organisé par l’Association Femmes Santé Solidarité Internationale dont elle est la présidente − qui a pour but de rassembler les meilleures nouvelles consacrées à la promotion des droits des femmes, afin d’en faire un livre. Pour sa première édition, ce prix a connu la participation de jeunes plumes de plusieurs pays africains et a abouti à la publication du livre intitulé Douleurs muettes de femmes (Éditions Takaba).
Dans Le ventre d’un prince est de ce fait la suite logique de l’engagement littéraire, et partant de l’engagement social de Aïcha Yatabary. L’auteure place au centre de son récit, une jeune femme d’origine malienne, Aïcha, qui réside en France et travaille comme consultante en développement durable dans une entreprise. Son époux, Mamadou, est un homme d’affaires influent qui nourrit des ambitions politiques. Quels sont les problèmes auxquels s’expose ce couple où la femme a tout aussi le pouvoir que son mari ? Quel sera son niveau de soumission à son époux ? Quel rôle doit-elle jouer pour l’équilibre de son couple et pour soutenir l’homme politique qui veut devenir mari ? Quelle sera la place de la sexualité dans ce couple ? Voilà autant de questions que suscite l’œuvre de la romancière malienne. « La place de la femme est prégnante dans cette œuvre puisqu’elle fait allusion à l’amour, à la réalisation de soi et l’engagement de la femme en politique et au sein de la communauté pour le bien-être ses concitoyens », affirme-t-elle.
Par conséquent, ce roman de 121 pages porte les stigmates de « l’empowerment féministe », le fil d’Ariane de ses prises de position, qui se définit comme un processus visant à l’affranchissement des femmes face à l’oppression masculine. Il est question de transformer les rapports entre l’homme et la femme en intégrant les valeurs de respect et d’équité. Et cela passe par une prise de conscience, d’abord individuelle et ensuite collective des femmes, sur leurs capacités à s’autonomiser par le biais du travail notamment. Plutôt qu’un être qui a en permanence besoin d’aide, la femme a besoin de liberté. C’est cette liberté qui lui permet de faire valoir ses qualités intrinsèques et d’occuper valablement la place qu’elle mérite dans la société.
Boris Noah
je la retire des références auteur que je comptais mettre en sociologie de l'environnement, être préfacé par un homme accusé d'harcélement sexuel tel que Franklin Nyamsi, avoir un prix d'une association dont on est soi même présidente et dire en tant que scientifique dans un interview que la fonction des femmes est de procréer c'est vraiment une insulte au combat des femmes et ne rien comprendre sur les études de genre