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Quel usage de la cryptomonnaie en Afrique ?

La cryptomonnaie encore connue sous l’appellation cryptoactif, cryptodevise ou cybermonnaie est une monnaie cryptographique virtuelle, qui se propose de permettre une offre complémentaire aux devises actuelles, par le biais d’une gestion dématérialisée des avoirs, au travers d’internet.


Les transactions effectuées sont enregistrées au sein d’une base de données dénommée « block Chain » qui se traduit littéralement par « chaine de blocs » qui représentent ainsi un ensemble d’ordinateurs connectés qui génèrent un relevé de toutes les transactions en temps réel.


Parmi les monnaies potentielles, les plus connues sont les suivantes : Bitcoin, Litecoin, XRP, Dash, Lisk et Monero. Le Bitcoin étant la cryptomonnaie la mieux éprouvée en Afrique puisque des pays comme le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Ghana, le Zimbabwe, le Botswana et l’Ouganda en sont les premiers utilisateurs.


Les raisons de l’adoption de ces nouveaux moyens d’échange à la fois financiers et numériques sont tout simplement dues à des taux d’inflation exponentiels qu’ont vécus les pays susmentionnés. Pour exemple en 2015, le Zimbabwe avait connu une flambée surréaliste du fait de son économie latente. Des billets de banque de 100 000 000 000 ZIM dollars, dont la valeur en réalité ne dépassait pas 40 $ américain avaient été produit et cela se révéla inefficace, posant un problème complexe de gestion monétaire. L’on comprend dès lors l’utilité et l’attrait du Bitcoin face à une telle dérive économique.


La cryptomonnaie apparait donc comme complémentaire aux monnaies actuelles, mais son rôle de stabilisation macroéconomique est difficilement appréciable puisqu’elle n’est pas officiellement soutenue par les gouvernements pour remplir la fonction de régulation d’une monnaie traditionnelle. Au niveau microéconomique, elle faciliterait certaines opérations effectuées par les particuliers qui disposent de portefeuilles virtuels; si les paramètres de sécurité sont renforcés, une meilleure traçabilité des échanges serait un atout majeur comme cela se fait déjà avec les transactions en ligne et/ou par terminal de paiement électronique.

Malgré certains points positifs cités plus haut, il faudrait néanmoins se demander si l’établissement officiel de ces emblèmes numériques décentralisés pourrait être bénéfique et concilié au système bancaire tel qu’il est défini actuellement, en terme de réglementation de la finance ou de politique monétaire. L’on se demande également si l’Afrique a toutes « les armes en main » pour faire face à des situations de cyberfraude, car, ce sont les aspects essentiels qui jouent en défaveur de la cryptomonnaie et qui suscitent la plus grande méfiance à son encontre.

Marie-Thérèse Khadija KI-ZERBO


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